2003 :
Prometea est le premier cheval cloné, sept ans après la brebis Dolly.
1988 :
Imitant l’Inde, le Pakistan effectue cinq tirs nucléaires souterrains dans le désert du Béloutchistan.
1987 :
L’Allemand Mathias Rust pose son monomoteur Cessna 172 sur la place Rouge à Moscou dans le but de promouvoir la paix dans le monde.
1977 :
Sortie du film Star Wars de George Lucas aux États-Unis.
1961 :
L’avocat britannique Peter Benenson
publie un appel pour la défense des droits de la personne, créant ainsi Amnesty International.
1959 :
Deux singes, Able et Baker, reviennent vivants sur Terre, après un vol ayant atteint une altitudede 483 kilomètres à bord de la fusée Jupiter.
1954 :
Sortie aux États-Unis du Crime était presque parfait d’Alfred Hitchcock, avec Grace Kelly et Robert Cummings.
1911 :
Visite de Thomas Mann
sur l’île du Lido qui lui inspire son œuvre Mort à Venise.
1900 :
La Berliner Gramophone Company enregistre l’affiche commerciale d’un chien écoutant «la voix de son maître».
1871 :
Fin de la Semaine sanglante qui met un terme à la Commune de Paris.
1738 :
Naissance de Joseph Guillotin,
inventeur de la guillotine.
1659 :
Louis XIV attribue le monopole du chocolat à David Chaillou.
Les premiers importateurs et fournisseurs de fèves de cacaoyer en France sont des Juifs marranes installés près de Bayonne.
Qu'on ne s'y trompe pas, la drogue la plus réclamée, la plus consommée de nos jours, ce n'est pas la coke, ni le cannabis, ni même le tabac ou le pinard. C'est le chocolat ! Avec l'avantage d'être en vente libre. En France, tout a commencé le 28 mai 1659, quand Louis XIV accorde à David Chaillou, premier valet de chambre du comte de Soissons, le privilège de fabriquer, de vendre et de débiter le chocolat dans tout le royaume de France pour 29 ans. Un dealer unique et officiel !
Deux ans plus tard, Chaillou ouvre sa première boutique à Paris, rue de l'Arbre-Sec, où les bourgeois peuvent, à leur tour, planer en avalant le doux breuvage des dieux aztèques. Jusque-là, seuls les aristocrates se shootaient en catimini dans leurs palais et hôtels particuliers. Le premier chocolatier de France fabrique son chocolat dans sa boutique avec les fèves reçues d'Amérique. Il les grille dans une bassine, puis les pile au moyen d'un lourd cylindre de fer de sa fabrication qu'il fait rouler sur une pierre chauffée inclinée. Chaillou propose des breuvages chauds bien mousseux comme il est de règle de consommer le chocolat à l'époque. Il vend également des gâteaux et des biscuits.
En France, les premiers importateurs de fèves sont les Juifs marranes chassés d'Espagne, puis du Portugal. Ils emportent avec eux l'art de fabriquer du chocolat. Dès 1620, plusieurs familles s'installent au Pays basque, plus précisément à Saint-Esprit, à deux pas de Bayonne, où elles font venir leurs fèves d'Amsterdam et du Venezuela. Ces marranes ne se privent pas non plus d'armer des corsaires pour piller les cargaisons espagnoles. Les premiers chocolats ainsi fabriqués sur le territoire français sont vendus aux chanoines de la collégiale de Saint-Esprit et de la cathédrale de Bayonne, ainsi qu'aux habitants fortunés.
Du cacao est également importé de Martinique où il est introduit en 1660 par le Juif Benjamin da Costa d'Andrade. Mais cela ne dure pas, car les jésuites font expulser les Juifs de l'île au profit des planteurs chrétiens, qui préfèrent cultiver la canne à sucre, plus rentable. En effet, la consommation du chocolat reste encore faible en France en raison de gros droits d'entrée. À Curaçao, à Cayenne, à la Jamaïque, au Venezuela, partout où le cacao est cultivé et collecté, les marchands juifs, surtout hollandais, tiennent les rênes du commerce. Au Pays basque, une guéguerre a lieu pour évincer les Juifs de ce commerce. Mais ceux-ci sont suffisamment astucieux pour ne pas être... chocolat.
Pour en revenir à David Chaillou, originaire de Toulouse, il aurait effectué plusieurs séjours en Espagne à la recherche d'élixirs "qui pouvaient être utiles au corps humain". C'est ainsi qu'il découvre le chocolat. Quand Louis XIV, en chemin pour aller chercher sa promise, l'infante d'Espagne, s'arrête à Toulouse, Chaillou passe à l'action. Il s'introduit d'abord auprès d'Olympe Mancini, nièce de Mazarin, et premier grand amour du roi. Celle-ci adore tellement le chocolat qu'elle obtient à Chaillou la charge de valet de chambre de son époux le comte de Soissons. Puis elle lui décroche la patente désirée. Le jeune homme la suit à Paris, où il doit encore attendre plusieurs mois pour que le Parlement enregistre la lettre patente royale.
Pourtant, le souverain ne prise pas vraiment le chocolat : "Cet aliment trompe la
, mais ne remplit pas l'estomac", dit-il. La marquise de Sévigné note : "Il vous flatte pour un temps, et puis il vous allume tout d'un coup une fièvre continue."