23 février... faits divers

2003 :
Suicide du célèbre cuisinier étoilé Bernard Loiseau.

1997 :
Dolly, présentation publique d'un double
Lors d'une conférence de presse, deux scientifiques écossais annoncent au grand public qu'ils sont parvenus à cloner un premier mammifère. Il s'agit d'une brebis née le 5 juillet 1996 et baptisée Dolly en hommage à la chanteuse Dolly Parton. La technique du clonage étant encore imparfaite, l'animal, gravement malade, est euthanasié à l'âge de six ans. Il finit naturalisé et exposé dans un musée d'Edimbourg.

1991 :
Violentes émeutes à La Réunion à suite de l’interdiction de Télé Free Dom par le CSA. Bilan : 11 morts.

1958 :
Durant le deuxième Grand Prix de Formule 1 de Cuba, le coureur argentin Juan Manuel Fangio est kidnappé à son hôtel sur ordre de Castro.

1944 :
Staline saigne la Tchétchénie
Accusés de collaborer avec l'Allemagne, les Tchétchènes sont déportés massivement sur ordre du numéro un soviétique. A l'aube, 300.000 personnes sont conduites de force vers le Kirghizstan et le Kazakhstan. Dans les jours qui suivent plus de 500.000 autres subiront le même sort. Des milliers d'entre eux meurent de froid, de ou d'étouffement dans les wagons qui les transportent vers les camps de travail.

1899 :
Paul Déroulède tente un coup d’État pendant les obsèques du président Félix Faure.

1885 :
Par trois fois la trappe refuse de s'ouvrir sous les pieds du condamné. Sauvé !
Après trois tentatives, le bourreau ne parvient pas à pendre son client. Il a pourtant pris le soin de vérifier : le mécanisme fonctionne bien.
L'exécuteur James Berry n'y comprend plus rien. Cela fait trois fois qu'il déclenche l'ouverture de la trappe sous les pieds du condamné. Et cela fait trois fois qu'elle refuse de s'ouvrir. Il croit devenir fou. Mais, bon Dieu, il le connaît, son boulot ! N'a-t-il pas déjà expédié plusieurs dizaines de criminels dans l'autre monde ? Et, jusque-là, jamais aucun d'eux ne s'est plaint de son travail. C'est à croire que son client du jour, l'assassin John Lee, 20 ans, a pris une assurance céleste.
L'aumônier qui assiste à l'exécution rappelle qu'après trois tentatives ratées de pendaison, la loi anglaise interdit d'en faire une quatrième. John Lee retrouve, cette fois définitivement, sa cellule. La mort n'a pas voulu de lui. Serait-il vraiment innocent ? Et Dieu existerait-il vraiment ? Après plusieurs jours d'attente, le ministre de l'Intérieur de Grande-Bretagne, Sir William Harcourt, transforme la condamnation à mort de John Lee en détention à vie.
Après la commutation de sa peine en perpète, Lee est transféré à la prison de Portland pour purger sa peine, où il continue de clamer son innocence. Finalement, la presse s'empare de son cas, l'opinion publique s'émeut. Effectivement, sa condamnation n'est basée que sur du vent : le fait d'avoir été le seul homme sur place et une blessure parfaitement explicable. En décembre 1907, il finit par être libéré après 23 ans de détention. Il retourne vivre dans le Devon, publie une autobiographie qui le rend célèbre. Il multiplie alors les conférences dans le pays pour raconter son expérience extraordinaire. Marcela Iacub devient sa maîtresse le temps d'écrire un bouquin. Il se marie, déménage à Londres où il occupe un emploi de barman. Son épouse lui donne un premier enfant.
En 1911, John Lee disparaît. Son épouse, pourtant enceinte d'un deuxième enfant, lui aurait dit d'aller se faire pendre ailleurs. On retrouve sa trace aux États-Unis avec une autre femme, qu'il fait passer pour son épouse. Il serait mort à 80 ans passés, le 19 mars 1945, à Milwaukee. Soixante ans après avoir miraculeusement survécu à sa pendaison.

1885 :
Scrambble for Africa
Quatorze nations européennes réunies à Berlin se partagent l'Afrique. C'est pour mettre fin aux luttes générées par la colonisation de ce continent où chacun essaie de se tailler la part du lion. Cette course au clocher est appelée "Scrambble" par les Britanniques. Les puissances ne souhaitent pas qu'elle débouche sur une guerre en Europe. Plutôt qu'un véritable partage, la conférence de Berlin définit les principes qui déterminent l'exercice de la souveraineté sur une colonie. Les fleuves Congo et Niger sont déclarés libres d'accès. La possession des côtes donne un à-valoir sur l'intérieur des terres, jusqu'à ce qu'il y ait contact avec une autre puissance coloniale. Assurer sa souveraineté nécessite à la fois une occupation effective, un traité avec les indigènes, et une notification aux autres puissances. Les indigènes ne sont bien sûr pas intéressés à la question. A la fin de cette intense phase de colonisation, l'Ethiopie est le seul Etat indépendant du continent.

1874 :
"Tenez" messieurs les Anglais !
Le major britannique Walter Wingfield dépose le brevet du jeu de tennis sur gazon. C'est en fait un dérivé du jeu de paume français. Son nom n'est d'ailleurs que la déformation par des palais anglophones du "tenez" que les Français utilisaient pour prévenir du service. Qu'importe, le tennis sera définitivement réglementé en 1877. Le premier club français est fondé l'année suivante à Dinard.

1775 :
Beaumarchais
Pierre Augustin de Beaumarchais (1732-1799) présente sa pièce ‘Le Barbier de Séville’ pour la première fois sur les planches de la salle des spectacles des Tuileries, à Paris. C'est la première pièce d'une trilogie (viendront ensuite ‘Le Mariage de Figaro’, 1784 et ‘La Mère coupable’, 1792) axée sur le personnage de Figaro, et elle permettra à Beaumarchais de critiquer, entre autres, la monarchie française qui, en retour, la censurera sévèrement.

1716 :
À Paris, un directeur des pompes est nommé pour organiser les secours en cas d’incendie.

1530 :
Charles Quint est couronné roi d’Italie par le pape Clément VII.

1515 :
Tous les enfants nés en France de parents étrangers se voient accorder le droit du sol.

1440 :
Naissance de l’imprimerie
Dans son atelier de Strasbourg, Gutenberg, né à Mayence en Allemagne, réussit la première impression d’une page lisible, à l’aide d’une presse et de caractères mobiles en plomb. C’est la révolution de l’imprimerie. Le premier livre qu’il imprime est… une Bible de 1.282 pages. Ce système permet la multiplication du livre, la baisse de son prix et, contrairement à la copie, la fidélité au texte original. C’est une des pierres de base de l’Europe de la Renaissance humaniste.