2002 :
20 minutes dans le métro...
Le 18 février 2002, la presse gratuite envahit la France. C’est d’abord le quotidien Métro
qui apparaît, très vite rentabilisé grâce à ses nombreux annonceurs et une distribution à tous les coins de métro... Il sera vite concurrencé et devancé par 20 minutes. Depuis, la presse gratuite d’information n’a cessé de se multiplier.
1969 :
Naissance du jazz-rock
Vingt ans après avoir initié le “jazz cool” et dix ans après avoir expérimenté le jazz modal, Miles Davis
invente la fusion, ou jazz-rock. Marqué par une admiration pour Jimi Hendrix, l’album ‘In a Silent Way’ donne une couleur électrique au jazz et une nouvelle impulsion qui lui sera décisive.
1959 :
Ray Charles enregistre "What'd I Say",
un morceau improvisé en concert.
Pour prolonger un concert, le chanteur improvise un morceau en demandant à ses choristes de le suivre. Succès interplanétaire !
1954 :
Fondation de la première Église de scientologie locale en Californie.
1930 :
L’Américain Clyde Tombaugh
découvre la planète Pluton
depuis l’observatoire de Flagstaff, en Arizona.
1921 :
Vers les cieux
C'est une première : le Français Etienne Oehmichen
parvient à faire décoller un appareil à la verticale à 10 mètres de hauteur. Son hélicoptère,
équipé d'un moteur de plus de 100 kg développant une puissance de 25 chevaux, entraîne deux rotors sous un ballon sphérique de 144 mètres cubes. Si ce vol ne dure qu'une minute, le même Etienne Oehmichen réussira quatre ans plus tard à parcourir une distance d'un kilomètre...
1896 :
Camion
Gottlieb Daimler
reçoit de son représentant à Londres une commande spéciale pour un véhicule destiné à transporter et à livrer des marchandises pour le compte de la British Syndicate Ltd. Deux ans plus tard, le premier camion
sort des usines Daimler.
1885 :
Publication des Aventures de Huckleberry Finn par Mark Twain.
1871 :
Ca mérite bien une station de métro...
Dans la série "j'ai une station à mon nom dans Paris mais plus personne ne sait qui je suis", je demande monsieur Pierre Denfert-Rochereau.
Gouverneur de la ville de Belfort, il décide ce jour de se rendre à l'envahisseur. La ville du sud de l'Alsace était assiégée depuis le 4 novembre par les Prussiens, et Paris avait déjà capitulé depuis le 28 janvier. Adolphe Thiers négocie : le territoire de Belfort reste dans le giron français en échange d'une partie supplémentaire de la Lorraine. Pour sa conduite héroïque face aux assiégeants, la ville devient un département français. Et pour son courageux gouverneur, une station de métro...
1825 :
Le Comte est bon
Auguste Comte,
considéré avec sa théorie positiviste comme le père fondateur de la sociologie, convole en juste noce avec Caroline Massin.
Cette dernière était connue pour monnayer ses charmes dans les galeries de bois du Palais royal. Auguste brave les interdits et traditions familiales pour sa belle.
1563 :
Dans certaines familles, on pousse la coquetterie jusqu'à se faire assassiner de père en fils. C'est le cas des ducs de Guise. Le meurtre du fils sur ordre d'Henri III, dans le château de Blois, en 1588, est le plus célèbre. Celui du père, François Ier de Lorraine, deuxième duc de Guise, lors du siège d'Orléans aux mains des réformés, est moins connu. Ce prince à l'ambition féroce est le chef du parti catholique qui soutient le jeune roi Charles IX. Il est prêt à tout pour vaincre. Pour filer la pâtée aux réformés, mais aussi pour arracher la couronne de France au nabot royal, protégé par sa mamma Catherine de Médicis. Il est l'auteur du massacre des habitants de Wassy.
Depuis quelques jours, la troupe royale fait le siège d'Orléans occupé par les calvinistes. Le 18 février 1563, vers 18 heures, le duc de Guise se dirige à cheval vers son quartier général des Vaslins, accompagné par seulement deux compagnons. Ils chevauchent tranquillement, devisant de la journée. Les chevaux peinent à escalader un petit coteau. L'obscurité commence à envelopper les cavaliers. Le duc, qui s'est débarrassé de sa cuirasse, porte un pourpoint doublé de buffle, un collet doublé de même, et une houppelande sans manche. Les cavaliers arrivent à une croisée de chemins marquée par de hauts noyers et un gros rocher. Un homme armé surgit de l'ombre. Quand le duc se retourne pour répondre à son salut, un coup de feu éclate. Les compagnons de Guise l'entendent s'écrier : "Je suis mort !" avant de voir le meurtrier s'enfuir ventre à terre en hurlant : "Prenez le paillard ! Prenez le paillard !" Le rusé veut sans doute faire croire qu'il poursuit lui-même l'assassin. Belle ruse. Dans l'obscurité, les témoins du crime ne parviennent pas à identifier le cavalier, ils distinguent juste un manteau sombre et un morion, un casque métallique avec une crête. Sa monture est un cheval d'Espagne bai-brun, avec un harnachement blanc.
Après avoir jeté son cri, le duc de Guise s'affaisse, sa tête tombe sur l'encolure de son cheval, il veut se redresser, empoigner son épée. Mais le bougre n'en a pas la force. Ses compagnons le font glisser à terre et l'adossent au gros rocher. "Il y a longtemps qu'on me devait celle-là, mais je crois que ce ne sera rien", souffle-t-il. On lui arrache la chemise pour tenter de panser la blessure et d'arrêter le saignement. La balle est rentrée derrière l'épaule. À un gentilhomme qui passe par là, il réclame son manteau pour se protéger du froid, et lui ordonne de galoper jusqu'à Paris pour annoncer la nouvelle à son frère, le cardinal de Guise. Pas de Samu à l'époque, aussi le duc de Guise est-il hissé sur son cheval pour regagner son quartier général, où les médecins examinent sa blessure : "Le coup de feu avait frappé M. de Guise derrière l'épaule droite, sous l'os de la palette, et est ressorti à la jointure du bras, près de la mamelle droite." Rien d'autre à faire que de le panser sommairement et de le laisser s'assoupir. Plus tard, ils sonderont la blessure pour en extraire des morceaux de balle.
Le lendemain, dès l'aube, des battues sont organisées pour retrouver l'assassin. Mais il faut attendre le surlendemain pour que des soldats le surprennent dans une chaumière des environs en train de se restaurer. Ils ont reconnu la description du cheval. L'homme a environ 25 ans, il est de taille moyenne, a le front haut, les yeux petits, le nez mal formé, le visage large, les traits gros, le teint basané, le poil noir. Amené au quartier général, on le reconnaît. C'est un certain Poltrot de Méré, gentilhomme de petite extraction qui avait débarqué quelques jours auparavant pour proposer ses services au duc.
Au fil des jours, les forces du blessé déclinent. Catherine de Médicis, qui a accouru, ne peut rien faire pour lui. Le 24 février, le duc de Guise s'adresse à sa femme, puis à son fils aîné. "Aye, mon mignon, mon ami, l'amour et la crainte de Dieu !" Puis il remercie ses serviteurs. Il a encore la force de râler contre ses médecins : "Je me plains à vous, seigneur docteur, de beaucoup de jeunes médecins non expers, lesquel pour une simple fièvre qui n'est ny furieuse ny dangereuse chargent si fort la boutique d'ordonnances, comme si ce fut une peste inguynaire ou bosse qui fut en l'aine. Je me plains à vous, seigneur docteur." Il dicte encore son testament avant de s'éteindre entre 10 heures et 11 heures du matin, victime d'une septicémie pleurale.
Reste à savoir qui a armé le bras de Jean de Poltrot de Méré ? L'amiral Coligny et Soubise, chefs du parti des réformés qu'il rencontre à plusieurs reprises ? Méré avouera tout et son contraire jusqu'à son supplice. Il est écartelé le 18 mars 1563 en place de Grève (de l'Hôtel-de-Ville, aujourd'hui) devant une foule immense. En tant qu'assassin d'un haut personnage du pays, il a droit à un traitement de faveur. Le bourreau commence par lui arracher des morceaux de chair aux cuisses et aux bras avec une tenaille portée au rouge. L'assistance apprécie l'entrée en matière. Puis l'exécuteur et ses aides attachent chacun de ses membres à un cheval. Et fouette, cocher ! Mais les quatre cavaliers ont beau éperonner leurs montures, le bougre n'a pas l'air de vouloir se laisser démembrer. Il résiste. La foule gronde. Le bourreau sent qu'il lui faut agir sous peine de ridicule, il utilise un long coutelas pour couper quelques ligaments, telle une ménagère découpant une cuisse de poulet. Cette fois-ci, les chevaux parviennent à leurs fins en laissant entendre de sinistres craquements. Mais le spectacle n'est pas achevé. Le tronc gigote sur le sol dans un dernier rappel. Le bourreau met fin définitivement aux souffrances de Méré en lui sectionnant la tête. Il peut rejoindre le duc en enfer.