1996Malraux au Panthéon
Les cendres de l’écrivain et homme politique sont transférées au Panthéon. Cet ultime hommage de toute la nation est orchestré vingt ans après sa mort, jour pour jour. Le président de la République Jacques Chirac prononcera un discours à cette occasion, saluant à la fois l’écrivain, l’homme politique, l’aventurier, l’amateur d’art...
1980 :
Un tremblement de terre fait plus de 2 700 victimes près de Naples.
1979 :
Aux États-Unis, réalisation de la première transfusion de sang synthétique.
1976 :
Le plongeur Jacques Mayol
atteint la profondeur de cent mètres en apnée.
1970 :
Le pape instaure la retraite à 80 ans pour les cardinaux.
1958Du 23 au 30 novembre, en France, élections législatives, victoire des gaullistes.
1944En France, le général Leclerc entre à Strasbourg.
1930 :
Le Berlinois Hans Haupt
dépose le brevet du parapluie pliant.
1924Le premier Jean
Dix ans après sa mort le 31 juillet 1914, la dépouille de Jean Jaurès
est transférée au Panthéon
sur décision du gouvernement du Cartel des gauches qui marque ainsi symboliquement son attachement à une certaine idéologie influencée notamment par le pacifisme.
1918Dans les Balkans, un Congrès national yougoslave proclame la création d'un nouvel Etat, le royaume des Serbes, des Croates et des Slovènes; Pierre Ier Karageorgévitch
devient roi (jusqu'au 16 août 1921).
1900Un bouquet de fleurs
Les premiers tableaux de la série des 'Nymphéas'
sont exposés à la galerie Durand-Ruel
à Paris lors de la première exposition Monet du siècle. Jusqu'en 1926, le peintre s'attache à prendre comme seul motif le bassin aux nymphéas de son jardin de Giverny. A la fin de la Première Guerre mondiale, Monet, grand ami de Georges Clemenceau,
fera cadeau à l'Etat de 19 'Nymphéas'. Les tableaux seront exposés dans deux salles de l'Orangerie aux Tuileries.
1890Wilhelmine est la nouvelle reine des Pays-Bas.
1889Juke-box
Au Palais royal de San Francisco, un phonographe marchant avec des pièces de monnaie est installé par Louis Glas
C'est la première version d'un juke-box. La musique à la demande dans les bars est née !
1868La photo prend des couleurs
La trichromie, procédé qui permet de reproduire une large palette de couleurs à partir des trois couleurs primaires, est mise au point par Louis Ducos du Hauron.
Le physicien devient de fait, l’un des inventeurs de la photographie couleur. Il est également le père des anaglyphes, images qui reproduisent l'impression de relief lorsqu’on on les regarde au travers de lunettes vertes-rouges. La technique est reprise et adaptée au cinéma en 1936 par Louis Lumière.
1859 :
Naissance de Billy the Kid,
hors-la-loi américain.
1829 :
Mort des siamoises Rita-Christina, partageant un utérus, deux têtes, quatre seins.Nées à 3 minutes d'intervalle, Rita et Cristina sont soudées à la taille. La première chope une bronchite, entraînant sa soeur dans la mort
Le 23 novembre 1829, Rita-Cristina meur[en]t à trois minutes d'intervalle. Liées dans la vie, liées dans la mort. Ces deux poupons sont de parfaites siamoises. Elles partagent une seule paire de jambes, un bassin, un anus, une vulve et un gros intestin. En revanche, elles possèdent le reste en double exemplaire, à savoir deux têtes, deux paires de bras et tous les organes non précédemment cités. En fait, Rita-Cristina est constituée de deux petites filles ayant fusionné sous le diaphragme.
À leur naissance, leur entourage s'interroge sur le nombre d'âmes qu'elles possèdent. Une ou deux ? Faut-il prévoir un ou deux baptêmes. On n'a pas idée, mais des enfants siamois obligent à se poser des questions métaphysiques inextricables. Cela se plaide, n'ont-ils pas deux têtes et une seule paire de fesses !
Nos deux siamoises, sont arrivées à Paris, en provenance d'Italie, le 26 octobre. Rita, la tête de droite, s'est chopé une mauvaise bronchite. Elle tousse, a de la fièvre. Du reste, elle a toujours été beaucoup plus fragile que la tête de gauche.
Normalement, les deux petites filles affichent un pouls similaire de 90, mais le docteur Martin Saint-Ange, qui les suit depuis leur arrivée dans la capitale, note que celui de Rita grimpe à 120 pulsations par minute, tandis que celui de Cristina reste collé à 102. C'est bien la preuve qu'elles possèdent deux systèmes circulatoires séparés. Et deux coeurs ! Cristina reste souriante, ne se montrant nullement incommodée par la maladie de sa soeur. Sinon par effet mécanique. "Son côté du diaphragme était sans cesse refoulé en haut par le paquet intestinal que lui renvoyait pour ainsi dire sa soeur, en bas, par la nécessité de recevoir de l'air dans ses poumons", note Saint-Ange.
Le 22 novembre, Rita ne prend plus le sein de sa nourrice, laissant sa part à sa soeur dont l'appétit ne faiblit pas. La pauvre petite a du mal à respirer et même à tenir ses yeux ouverts. Son visage et son cou se couvrent d'une sueur froide. Elle ne réagit plus aux stimuli. Les parents sont désespérés, les médecins sont désarmés. Le 23 novembre, Saint-Ange observe : "Le ventre d'ailleurs n'était ni douloureux ni ballonné, mais bien dans une agitation continuelle : on aurait dit que le paquet intestinal était sans cesse renvoyé d'un enfant à l'autre... Au milieu d'une telle agitation, Cristina, quoique sa respiration fût devenue plus fréquente et gênée, semblait jouir d'une vie pleine et entière, et devait prolonger son existence." Après quelques mouvements convulsifs, Rita arrête de respirer. "Cristina, qui venait de prendre le sein de sa nourrice, s'éteignit presque aussitôt, comme si une âme commune eut animé ces deux êtres, si différents cependant par leurs sensations et leur volonté", poursuit Saint-Ange.
Rita-Cristina nai[ssen]t à Sassari, en Sardaigne, le 3 mars 1829. Leur mère Maria Teresa Parodi, âgée de 32 ans, en est à son neuvième accouchement. Les huit précédents ont donné jour à des enfants parfaitement normaux. Mais cette fois, des protubérances déformant le ventre inquiètent les sages-femmes, qui réclament l'aide de médecins. Effectivement, après la rupture de la poche des eaux, deux petites têtes se présentent ensemble au portillon. Des jumeaux ? Non. Au toucher, il n'y a qu'un seul corps. Stupeur et tremblements ! Qu'est-ce que c'est que cette sale blague ? Impossible d'extraire les deux crânes simultanément, car le passage est trop étroit.
La sage-femme utilise des lacets pour retourner le corps afin qu'il se présente d'abord par les pieds. Le salto arrière intra-utérin est une belle réussite. En attendant, les sages-femmes et les médecins tirent sur les petites jambes. Hardi, matelot, les deux têtes passent l'obstacle l'une après l'autre. La vue du nourrisson double surprend. Les deux têtes s'empressent de pleurer, car elles ont doublement
. C'est à ce moment-là qu'il faut féliciter dame Nature d'avoir doté la femme d'une paire de seins. Les deux fillettes sont baptisées Rita et Cristina.
Elles ne se ressemblent absolument pas, tant physiquement que par le caractère. Cristina est plus grosse, toujours affamée, gaie et éveillée. Rita, c'est le contraire. Il faut la forcer pour qu'elle tète, elle reste maigre, elle est souvent amorphe et toujours geignarde. Son teint est bleuâtre, signe d'une anomalie cardiaque. Elles n'ont pas forcément
ou sommeil en même temps. Si on chatouille le pied gauche, c'est Cristina qui gigote, si on stimule le pied droit, c'est alors Rita qui le sent. En revanche, la stimulation de l'anus ou de la vulve est ressentie par les deux. On ne peut s'empêcher d'imaginer le casse-tête si elles avaient atteint l'âge du mariage. Ayant deux personnalités différentes, il leur aurait fallu deux maris. Mais ceux-ci auraient dû se partager la même... zone érogène. Après vous, mon cher. À moins de se mettre d'accord sur un même époux, mais le condamner alors à la bigamie. Choix cornélien.
Lorsque les fillettes atteignent l'âge de six mois, les parents décident de quitter la Sardaigne pour les montrer à des spécialistes et en profiter pour gagner de l'argent en exposant leur phénomène dans les foires et les cirques. Les voilà donc partis pour Paris, réputé pour ses anatomistes et spécialistes médicaux. En cours de route, ils essaient d'exposer Rita-Cristina pour ramasser quelques sous, mais la plupart du temps, les autorités locales le leur interdisent.
Une fois arrivés à destination, le préfet de police de Paris commence par opposer le même refus d'autoriser les visites payantes avant de donner son feu vert le 6 novembre, quand Geoffroy Saint-Hilaire, professeur de zoologie et anatomiste réputé, garantit que l'exposition aura lieu sous son contrôle et celui d'autres savants, dans le local de l'Académie royale ou de l'Académie de médecine. Mais l'autorisation arrive trop tard, les petites siamoises meurent avant de pouvoir rapporter le moindre argent à leurs parents. Certains accusent Geoffroy Saint-Hilaire et tous les savants qui ont fait se déshabiller à de multiples reprises les petites filles pour les examiner d'être responsables de la bronchite. Ce que le docteur Saint-Ange réfute en expliquant que les parents sardes de Rita-Cristina étaient trop pauvres pour chauffer leur gourbi.
Après la mort des deux petites, Geoffroy Saint-Hilaire récupère le double corps pour superviser l'autopsie réalisée par son élève Étienne Serres, au Muséum. Comment a-t-il fait pour convaincre les parents de lui abandonner Rita-Cristina au lieu de l'enterrer en terre chrétienne ? Certains le soupçonnent de "kidnapping" avec l'aide de son fils Isidore et de Serres. L'autopsie est pratiquée dans le grand amphithéâtre du Muséum en présence d'une forte assemblée de curieux. Même Cuvier, "l'ennemi", est présent. C'est l'événement scientifique de l'année. Aux yeux de Geoffroy Saint-Hilaire, les "monstres", comme on disait alors, ne relèvent pas du caprice de la nature. Les difformités découlent des lois naturelles présidant à la construction des corps. En autopsiant Rita-Cristina, il espère décrypter ces lois. Le rapport d'autopsie fait quatre cents pages. Ce qu'il y a de plus remarquable, c'est que leurs organes sont disposés symétriquement comme s'ils se regardaient dans un miroir. Ainsi, le coeur de Rita est à droite. Serres découvre également un second utérus sous forme d'ébauche, mais avec ses trompes et ses ovaires, et même deux embryons de jambes. Aujourd'hui, le squelette de Rita-Cristina est conservé par le Muséum national d'histoire naturelle de Paris.
1654Le pari de Pascal
Le brillant mathématicien, l'inventeur de la machine à calculer, Blaise Pascal, a une révélation. Il se rapproche dès lors du milieu religieux janséniste et se lance dans l'écriture de son 'Apologie de la religion chrétienne'. Cette oeuvre inachevée nous est parvenue sous le titre de 'Pensées'. Sa défense de la foi y est imparable de logique. Si l'homme est dans l'incapacité de prouver l'existence de Dieu, il lui est plus "profitable" de croire que de ne pas croire. Seule la seconde solution peut l'amener à tout perdre si la mort confirme la réalité divine.