2004 :
Une partie du toit du terminal 2E de l’aéroport de Paris-CDG s’effondre, faisant cinq victimes.
2000 :
Retrait...
C'est le retrait, en une nuit, de l'armée israélienne après une occupation longue de vingt-deux ans du sud du Liban. Immédiatement, des centaines de Libanais descendent des collines pour célébrer l'événement. Le retrait précipité a été accueilli comme une victoire par le monde arabe. Pour sa part, Israël informe le Liban que toute attaque venant du Sud-Liban sera considérée comme un acte de guerre.
1985 :
Au Bangladesh, un cyclone fait entre 10 000 et 15 000 morts.
1974 :
Jean-Paul Sartre
démissionne de son poste de directeur de publication de Libération pour désaccord avec Serge July.
1974 :
Duke Ellington,
l’un des plus grands compositeurs de jazz du XXe siècle, décède à l’âge de 75 ans à New York.
1920 :
Colis suspect
A 23h45, un "colis" tombe du train reliant la gare de Lyon à Montbrison. Dans le train, on s'interroge sur la nature du paquet. Progressivement l'évidence s'impose, le "colis" est un homme, et pas n'importe lequel puisqu'il s'agit de Paul Deschanel,
président de la République française. Un poseur de voies le récupère, errant hagard en pyjama le long des rails.
Exceptées des contusions au visage, il est indemne. Fatigué, il s'était trompé de porte.
1883 :
En passant par l'East River...
Après quatorze ans de labeur et une vingtaine de victimes dont l'ingénieur John Roebling,
le pont suspendu de Brooklyn
s'est ouvert au trafic le 24 mai 1883. Il relie le quartier de Brooklyn à Manhattan, en traversant l'East River. Il dispose d'une portée centrale de 480 mètres. La passerelle supérieure du pont est réservée aux piétons et offre une vue exceptionnelle sur Manhattan.
1873 :
Mac Mahon remplace Thiers
L'Assemblée nationale force le président Adolphe Thiers,
jugé trop républicain, à démissionner et le remplace par le maréchal de Mac Mahon.
Cette tentative de restauration monarchique échouera pourtant rapidement et l'Assemblée finira par voter les lois constitutionnelles de 1875 créant la IIIe République. Face à la montée en puissance des républicains, le conservateur Mac Mahon sera à son tour contraint de démissionner en 1879.
1844 :
Les ondes parlent
Ce jour-là circule le premier message télégraphique entre Washington et Baltimore. Samuel Morse,
artiste peintre de son état, en est l’inventeur. Utilisant le principe de l’électro-aimant, il met au point un alphabet constitué de points et de traits,
capable d’être transmis par des fils électriques.
Désormais, les ondes électriques parlent ! La première ligne française est construite en 1844.
1671 :
Molière crée, au théâtre du Palais-Royal,
la comédie Les fourberies de Scapin.
1626 :
Le Néerlandais Peter Minuit achète Manhattan aux Indiens pour l'équivalent de 700 euros.
Cette vente est une incroyable arnaque, d'autant plus que les Indiens qui perçoivent l'argent ne sont pas les propriétaires de l'île !
Le gouverneur hollandais Peter Minnewit (Minuit) s'assoit en face de Sagisgura, sachem de la tribu des Lenate entouré de ses guerriers. Le vieil Indien ne dit pas un mot. Un de ses hommes finit par lui tendre une longue pipe qu'il porte majestueusement à la bouche. Il aspire longuement la fumée qu'il laisse peu à peu échapper par sa bouche entrouverte. Puis il passe le calumet à l'étranger d'un geste volontaire pour lui faire comprendre qu'il ne peut pas se dérober. Le gouverneur de la petite colonie hollandaise s'exécute, même si la fumée lui brûle les poumons comme le ferait une torchère. C'est une torture. Au prix d'un effort surhumain, il parvient à recracher la fumée sans tousser. Une fois que la pipe a fait le tour de l'assistance, il est temps de passer aux affaires.
Sagisgura réclame 1 200 guldens pour céder l'île. C'est la somme promise par le prédécesseur de Minuit. Le problème, c'est que ce dernier ne possède pas une telle somme sur lui. Il lui faut marchander avec le chef indien. Finalement, Sagisgura se fait avoir dans les grandes largeurs. Il accepte d'abandonner Manhattan contre une poignée de pièces d'or espagnoles, des houes pour travailler le sol, des alênes, des haches, des perles, des étoffes et même des guimbardes musicales. Le tout pour 60 guldens (700 euros actuels), soit vingt fois moins que le prix convenu. Le contrat est signé par les deux parties, qui se retirent satisfaites : les Hollandais, car ils ont l'impression d'avoir roulé ces imbéciles d'Indiens, et ces derniers, car ils ont vendu une terre qui en réalité ne leur appartient pas, mais à leurs voisins, les Manhatt !
Quelle merveilleuse histoire ! Malheureusement, elle est probablement fausse. Au fil des siècles et des narrateurs, chacun a rajouté son bout d'invention. Le seul document authentique qui nous parle de cette transaction immobilière est une lettre datée du 5 novembre 1626 qu'adresse le marchand Pieter Schagen à la Compagnie néerlandaise des Indes occidentales. Il décrit l'arrivée à Amsterdam d'un navire en provenance de la jeune colonie hollandaise. "Ils ont acheté l'île de Manhattan aux Indiens pour la somme de 60 florins, soit 11 000 morgens (une unité de mesure valant 20 ares)." Au passage, l'auteur signale que le navire rapporte 7 246 peaux de castors, 678 de loutres, 48 de visons... ainsi que du bois de chêne et de noyer d'Amérique.
La signature de l'acte de vente et le versement de la somme ont donc lieu le 24 mai 1626. Certaines autres sources indiquent le mois de juillet. Quoi qu'il en soit, durant sept ans, l'habileté permit à la petite colonie de vivre pacifiquement avec les Indiens tout en s'enrichissant grâce au commerce de la fourrure. Mais, progressivement, de nouveaux arrivants s'installent un peu partout, menant leur propre commerce en brisant le monopole de la Compagnie. En 1632, Minuit est rappelé à Amsterdam et démis de ses fonctions. Dégoûté, il finira par se mettre au service de la Suède pour fonder une colonie à l'embouchure du Delaware, la Nouvelle-Suède. Toutes deux seront conquises une vingtaine d'années plus tard par l'Angleterre...