Je rentre à l'instant. On a passé la matinée à visiter une usine qui date de 1903 à Orges à côté de Chateau Vilain. C' est le Moulin de la Fleuristerie.
L'usine s'est délocalisée de Levalois Perret à Orges en 1903. L' électricité coûtait très cher à l' époque à Paris et le moulin a été mis en vente quand les minotiers ont tous fait faillite en 1903. La maison mère de Levalois est venue s'installer à Orges mais seulement 2 ouvrières ont accepté de s'installer " à la campagne" Les autres ont refusées de venir s'enterrer dans ce trou perdu au milieu de nulle part.Elles ont apporté avec elles leur savoir faire. Le personnel a été embauché dans les villages alentour.
Déjà à cette époque les patrons de l'usine avaient compris que s'ils produisaient aux même leur électricité leurs coûts de productions seraient compétitifs.
Les métiers à faire les fleurs en tissus sont d'époque et classés monuments historiques. L' électricité est fournie par l' eau du moulin, c'est du 110 volts et ça fonctionne avec une dynamo et on a assisté au démarrage de la dynamo et on a été éclairé tout au long de la visite avec cette dynamo.
On a assisté à toutes les opérations pour faire des fleurs, l'usine produit encore pour tous les grands couturiers de la place de Paris, les grands cabarets etc... Tout est fait à la main devant nous.
Cette usine fabrique ses propres courroies en coton. L'usine fonctionne en parfaite autarcie. On a vu une courroie se faire avec des sortes de canettes de fil de coton.
Les patrons, un couple de jeunes ( maxi 45 ans ) travaillent à la fabrication avec une employée. Quand il y a "des coups de bourres" des intérimaires aident à la préparation des commandes mais jamais à la fabrication.
La patron est un jeune du pays qui est revenu avec des capitaux Suédois en 2004 + sa femme dans ses bagages ( une magnifique suédoise ) On les a côtoyé.
C' est une aventure humaine. Quand les patrons seront en retraite les métiers seront récupérés par les monuments historiques et l'activité s'arrêtera. Je pense que les contrats sont bien ficelés et que les patrons ont eu besoin de capitaux pour restaurer une partie du moulin. L'activité a été arrêté pendant la guerre de 39/45 et aucune restauration de faite. La roue ne tournait plus depuis la guerre et le bois était pourri car il était sec. C'est une école de menuiserie de la région qui a accepté que les élèves restaurent cette roue. Tout a été très compliqué pour y arriver. Toute la machinerie des métiers tourne jour et nuit grâce à la roue du moulin.
Les jeunes ont acheté une ruine et ils ont construit un gite + une grand salle dans le style du moulin pour recevoir des réceptions de 300 personnes. Les visites de suffisent pas pour faire vivre l'activité. Il y a un magasin de ventes de produits régionaux et d'objets du pays.
Il y a une petite pièce où il y a l' électricité en 220 wolts + une prise télévision et on nous a visionné un documentaire passé sur la 5 il y a quelques années. Les patrons vivent à l' heure de la télé et internet.
Une bien belle visite bien enrichissante.
Clou de la visite, on nous a fait faire chacune un petit bouquet de violettes.
Quand nous avons dû changer nos ampoules, il y a 2 ans environ, l' état a acheté tout le stock des grossistes pour fournir cette usine et d'autre sites classés aussi.
Gilbert a emporté l'appareil photo, je n'ai pas de photo à vous montrer c'est dommage.