Grièvement blessée lors d'une course-poursuite sanglante dans le Val-de-Marne, la policière de Villiers-sur-Marne a succombé à ses blessures quelques heures plus tard. "Elle s'appelait Aurélie Fouquet, elle avait 27 ans (...) Aujourd'hui, je pense à sa famille, à son fils Alexi, d'un an à peine, je pense à son compagnon, également policier municipal, à ses amis", a dit le Premier ministre. "Je sais que vos collègues feront tout pour arrêter les coupables", a-t-il assuré aux côtés du ministre de l'Intérieur, Brice Hortefeux. "Cet événement tragique nous rappelle que la sécurité des Français est un bien précieux que nous devons défendre par tous les moyens", a souligné le chef du gouvernement. Mère d'un bébé de 14 mois, "Aurélie pensait arriver pour un banal accident de la circulation. Elle s'est fait abattre comme un chien", a dit le maire de Villiers-sur-Marne, ajoutant que la voiture municipale portait les impacts d'une "quarantaine de balles".
"C'est comme un lion sans dents"
A l'annonce de la mort de la jeune policière, Nicolas Sarkozy a promis de punir les coupables "avec la sévérité qu'un acte de cette nature justifie". Le chef de l'Etat a rendu hommage aux policiers municipaux qui, a-t-il dit "ont droit à la reconnaissance de la Nation pour la qualité de leur travail". La fusillade de Villiers-sur-Marne a suscité de vives réactions des syndicats de police, qui ont souligné que les criminels, qui sont toujours en fuite, ont tiré avec des armes lourdes. Les policiers municipaux ont également rappelé que certains d'entre eux n'étaient pas armés. "Il est important que la police municipale ait les moyens de travailler", a fait valoir la secrétaire d'Etat Rama Yade.
"Il y a des polices municipales en France qui ne sont pas armées et je pense qu'il faut les armer. Qu'est-ce que c'est un policier municipal sans arme? C'est comme un lion sans dents", a ajouté le secrétaire d'Etat aux Sports sur Radio Classique. Des explosifs ont été découverts dans le fourgon des malfaiteurs et sept autres personnes ont été blessées par des coups de feu ou des éclats de verre, dont deux grièvement. "Devant une telle violence, la société ne doit montrer aucune faiblesse", a insisté François Fillon. Le Premier ministre a déclaré que 24 policiers ou gendarmes étaient tués chaque année dans l'exercice de leurs fonctions. Selon François Fillon, 12.200 autres sont blessés tous les ans.